Paris, le 9 Juin 2020. The NPD group, leader mondial des études de marché pour l’industrie du jouet et la FJP (Fédération française des industries Jouet-Puériculture) se félicitent de la reprise des ventes depuis la réouverture des magasins physiques depuis le 11 mai.
Un rattrapage très attendu
Comme bon nombre de catégories « non essentielles », le marché du jouet a connu une baisse de son chiffre d’affaires pendant le confinement. Avec la réouverture des commerces spécialistes, c’est maintenant toute une filière qui reprend son souffle.
Frédérique Tutt, experte mondial du marché des jouets
pour le groupe NPD détaille : « Les spécialistes jouets représentent plus d’un tiers des ventes de jeux et jouets en France. Leur fermeture temporaire a impacté toute la filière. Les consommateurs se sont portés en masse vers les hypermarchés et divers sites internet marchands dont les parts de marché ont augmenté significativement, mais pas suffisamment pour compenser les pertes des autres circuits ». Les ventes sur internet représentaient déjà 28 % des ventes annuelles en 2019 avec une croissance de 7 %. Pour 2020, The NPD group s’attend à une croissance à deux chiffres et à passer la barre des 30 %.
Les Français se sont mobilisés depuis le début du déconfinement pour acheter des jeux et des jouets. Les ventes ont augmenté de plus de 42 % pendant les trois premières semaines avec un prix moyen en hausse de 19 % par rapport à 2019. Cette reprise des ventes a ainsi permis de récupérer 44 % des ventes non réalisées pendant le confinement. Frédérique Tutt, confirme : « Les ventes depuis le 11 mai sont placées sous le signe du rattrapage. D’après notre étude réalisée mi-mai, plus d’un Français sur deux avait l’intention d’acheter un jouet à la sortie du confinement. Les Français ont envie de faire plaisir à leurs enfants et petits-enfants et de se faire plaisir. Au-delà des ventes exceptionnelles des jouets de plein air et des aires de jeux dont l’impact sur le prix moyen est bien réel, on y voit un rattrapage certain des anniversaires manqués ou tout simplement un cadeau-récompense pour fêter la fin du confinement ».
Bruce Aiglehoux, nouveau Directeur général de la FJP et successeur de
Michel Moggio ajoute : « Pendant ce confinement, les Français ont redécouvert l’importance du jeu pour les enfants et toute la famille. Motricité, plaisir, imagination, échange, comportement, le jeu est avant tout lié à la construction de l’enfant présent, construction qui aura une incidence sur ce que sera l’adulte qu’il deviendra. Les parents sont donc prêts à rattraper le temps perdu, à faire et à se faire plaisir ».
Top 10 des jouets les
plus vendus du 11 au 31 mai 2020
Rang | Fabricant | Jouet |
1 | Friends House | Simba |
2 | Maison Nature Et Cuisine Eté | Simba |
3 | L.O.L. Surprise! Hairvibes | Giochi Preziosi |
4 | Fabrique A Histoire | Lunii |
5 | L.O.L. Surprise! Lights Glitter | Giochi Preziosi |
6 | Pokémon Sword And Shield Booster | Asmodee Editions |
7 | L.O.L. Surprise! Poupée O.M.G. | Giochi Preziosi |
8 | Maison Chef House | Simba |
9 | Uno Carte | Mattel |
10 | Specials Plus | Playmobil |
Quel rebond ?
L’industrie du jouet espère surfer sur cette vague pendant l’été en misant sur le fait que les déplacements et les loisirs des familles seront plus limités à cause du risque présenté par la pandémie. Les vrais enjeux restent cependant la rentrée des classes en septembre, un moment clé pour les lancements de produits et phénomènes de cour de récré, et plus encore, la réussite de la saison. Noël représente la moitié des ventes annuelles de la catégorie contre seulement 20 % pour les 20 premières semaines de l’année, de son succès dépend la santé du secteur.
Bruce Aiglehoux, confirme : « Année après année, de la crise financière de 2008 aux Gilets jaunes ou divers mouvements sociaux, le marché du jouet a prouvé depuis longtemps sa résistance aux phénomènes macro-économiques. Le jouet est une valeur sûre, contrairement à de nombreux marchés de loisirs. Bon an mal an, les ventes fluctuent généralement entre -3 % et +3 %. Nous avons la chance d’avoir un public fidèle et très impliqué. Malgré les difficultés rencontrées et la crise économique qui se présage, nous sommes confiants pour l’avenir de la catégorie. Avec une gamme de prix très étendue, le jouet reste un achat accessible, qui s’adapte à toutes les bourses. Une chose est sûre, quoi qu’il arrive le Père Noël passera bien le 25 décembre ! ».
Frédérique Tutt conclut : « Nous venons de vivre des semaines très compliquées. La migration des ventes sur internet a été précipitée par cette situation exceptionnelle mais elle était déjà amorcée depuis longtemps. Le consommateur d’aujourd’hui favorise l’omnicanal : il aime aller en boutique mais souhaite avoir accès au produit en ligne facilement. Dans ce contexte, le retail s’adapte à ces nouvelles exigences pour rester performant et proche des consommateurs ».