Réouverture des établissements de restauration hors domicile : l’avis des Français
- Les 2/3 des
Français affirment être en manque de sortie au restaurant - 30 % souhaitent
y retourner dès la réouverture officielle - Le
respect des règles d’hygiène et de distanciation deviennent les critères de
choix n°1
Paris, le 3 juin 2020 – — The NPD Group, l’un des leaders mondiaux des études de marché, dévoile aujourd’hui les résultats de son étude sur l’opinion des Français concernant la réouverture annoncée des établissements de restauration hors domicile après plusieurs semaines de fermeture exceptionnelle.
Des fans de resto de
plus en plus impatients
Les Français sont des adeptes du restaurant et leur fermeture a été de plus en plus difficile à admettre alors que les semaines du confinement se succédaient. D’après l’enquête menée en mai 2020 auprès d’un échantillon représentatif, les 2/3 des personnes interrogées ont affirmé être en manque de sorties au restaurant alors que seulement 7 % concédaient ne pas en ressentir du tout le besoin. Alors qu’en mars, 97% des Français approuvaient la fermeture des restaurants, imposée par les restrictions en lien avec la lutte contre le COVID-19, ils n’étaient plus que 73 % deux mois plus tard.
Livraison : le palliatif des grands consommateurs et
des jeunes
En attendant la réouverture officielle, ¼ des répondants a affirmé avoir fait appel à des services de livraison pendant le confinement. Pour les « grands consommateurs » – qui vont fréquemment au restaurant en temps normal – ce chiffre s’élevait à 53 %. L’usage de ce service s’est particulièrement développé chez les plus jeunes – 44 % des usagers ont 18-34 ans.
Quand le lien social prime…
Interrogés sur les motivations de leurs futures visites au restaurant, les répondants ont exprimé majoritairement l’envie de renouer avec des moments conviviaux et sociaux. En effet, après avoir été confinés pendant plusieurs semaines, les Français déclarent être dans l’attente de moments partagés entre amis (42 %) et en famille (32 %). La simple idée de sortir dîner en dehors de chez soi est une motivation à part entière pour 39 % tandis que 34 % des répondants ont hâte de retrouver l’atmosphère et l’ambiance conviviale des restaurants. Au-delà de ces aspects sociaux, les raisons plus pratiques de la prise de repas en extérieur sont beaucoup moins citées, comme le fait de ne plus avoir à faire la cuisine ( 12 %), le partage du déjeuner avec les collègues de travail (7%) ou la prise de petits-déjeuners ou snacks matinaux ( 3 %).
Le grand retour au resto : quand et sous quelles
conditions ?
À l’approche des annonces du gouvernement, 30 % des répondants ont affirmé qu’ils retourneraient au restaurant dès la première semaine suivant la réouverture officielle. Les plus pressés (12 % des interrogés) se rendront dans les établissements immédiatement (entre 1 et 2 jours) et 18 % se laissent la semaine. Les critères d’hygiène, de respect de règles strictes et de capacité à respecter les distances sociales arrivent largement en tête des raisons pour lesquelles les Français s’accordent à baser leurs choix d’établissements lors de leurs nouvelles sorties.
Audrey Adnet, Foodservice France Executive Director au
sein de The NPD Group, commente : « Dans ce contexte exceptionnel de
reprise après les fermetures imposées par la crise sanitaire, il est
intéressant de noter que les priorités des Français évoluent et que leurs critères
de choix intègrent naturellement de nouveaux codes de conduite et des exigences
axées sur d’autres priorités. L’hygiène de l’établissement est en tête des
attentes fortes (78 % des critères de choix, soit plus qu’avant la crise) tandis
que le respect des règles de distanciation sociale gagne du terrain (69 %). Certains
préféreront privilégier les établissements qu’ils connaissent afin de ne pas
prendre de risque (56 %) tandis que d’autres souhaiteront faire de leur sortie
un acte militant, en soutenant les restaurants indépendants qui travaillent
avec les acteurs locaux (64%). Enfin, il faudra considérer sérieusement la
question financière, puisqu’au sortir du confinement, les restrictions des
budgets des foyers pèseront forcément dans la balance (27 %) ».