Progressant de presque 30 % en
période estivale, il fait gonfler le ticket moyen de 25 %.

La
tendance « sans alcool » séduit les plus jeunes.
Tour d’Europe des tendances culinaires autour de l’apéritif.

Paris, le 23 juillet 2020 — C’est LE rendez-vous convivial qui marque l’arrivée des beaux jours : de mai à septembre, la consommation de boissons apéritives augmente de 25 % à 30 % par comparaison avec le reste de l’année (analyse des cumuls mensuels mai, juin, juillet, août et septembre 2019 par rapport aux autres mois de l’année). Aujourd’hui, The NPD Group, l’un des leaders mondiaux des études de marché, analyse les secrets de la réussite d’un incontournable estival : l’apéritif.

Indétrônable bière

Tandis que les visites en restauration commerciale ont progressé de 6 % entre 2015 et 2019, la consommation de boissons alcoolisées a stagné sur la même période. Chez les moins de 34 ans, seulement une visite sur trois dans un établissement de restauration à table entre 16 heures et 21 heures donne lieu à un achat de boisson alcoolisée. Dans ce contexte de statu quo, la bière fait figure d’exception. Portée en partie par les retransmissions d’événements sportifs et le développement des microbrasseries, elle a le vent en poupe, notamment chez les plus jeunes.

De fait, les boissons alcoolisées et le vin sont de moins en moins prisés à l’apéritif — sauf chez les plus de 55 ans qui ont une meilleure connaissance de ce domaine, doublée d’un pouvoir d’achat plus élevé.

Essor du « sans alcool »

Cette baisse de la consommation alcoolique se ressent particulièrement chez les moins de 34 ans, qui ne représentent que 27 % des visites avec apéritifs alcoolisés en 2019, contre 31 % quatre ans plus tôt.

Maria
Bertoch, Experte Foodservice France Executive au sein de The NPD Group,
commente :
« On observe un changement lent mais sûr dans
le choix des boissons apéritives commandées. Sensibles aux questions de
bien-être et de santé, les plus jeunes optent de plus en plus pour des boissons
sans alcool à l’apéritif, comme les « virgin cocktails » ou autres
options rafraîchissantes sans alcool récemment apparues sur le marché (+17 %
en volume entre 2015 et 2019). Une tendance contraire chez les plus de
55 ans qui ont vu progresser de 33 % à 40 % en quatre
ans leur part de visites avec apéritif alcoolisé ou consommation d’alcool au
cours du repas
 ».

Apéro « couleur locale »

En 2019, le segment de la restauration à table a vu la dépense moyenne d’une visite incluant un temps d’apéritif (consommation d’une boisson en dehors ou en amont du repas) faire gonfler le ticket d’environ 25 % par repas (contre 20 % en 2016), avec une addition passant de 12,20 € à 15,40 €. Ce moment de convivialité représente une véritable aubaine pour les restaurateurs, qui s’empressent de développer leur offre, notamment en soirée où une visite sur deux comporte une boisson alcoolisée. À ce titre, les propositions culinaires sur ce segment se diversifient de plus en plus, en France comme chez nos voisins européens. Ancré dans les habitudes de chaque pays, l’apéritif se met au diapason des traditions de bouche locales.

 

Top 3 des portions apéritives dans le Top 5
européen

France Espagne Italie Grande -Bretagne Allemagne
1 Planche de charcuterie Tapas Charcuterie Frites/Chips Saucisse
2 Plateau de fromage Sandwichs Pizza Sandwichs Frites
3 Tapas, snacking, chips, olives Tortillas Sandwichs Portions typiques des pubs (onion rings…) Pizza

Source : Panel
CREST – The NPD Group.
CAM juin 2020

 

Définition des circuits

La restauration hors domicile inclut les circuits suivants :

  • restauration avec service à table (cafés/bars/brasseries, restauration thématique et non thématique, cafétérias),
  • restauration rapide (fast-foods, vente à emporter/livrée, sandwicheries, boulangeries, traiteurs, GMS),
  • restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, parcs d’attractions…),
  • restauration collective (restauration d’entreprise, au bureau ou à l’usine, autogérée ou concédée),
  • distribution automatique.